Je suis merveilleusement blessée par la vie"
- alexandrapeala
- 14 nov.
- 2 min de lecture
40 x 120 cm Techniques mixtes.
Mes cicatrices portent l’inestimable marque du cadeau que sont les pertes, elles sont mon radeau de la méduse, mon enfantement douloureux, le cri primal de mon ETRE.
Mes cellules vaccinées se parlent dans une danse macabre, dans un corps sans contours et une onde sans fin. Je suis de joie retenue dans un enfer d’ombres et lumières, car j’ai reçu l’insondable permission d’être les deux à la fois.
Ce qui fait mal c’est la transition démoniaque qui s’opère, la ruée vers Soi, la coupe qui se vide du sang trop souillé. Telle une rigole creusée par la pluie incessante il s’écoule et creuse la Terre de mon être, irriguant chaque parcelle oubliée.
Une sensible expérience de mort imminente, recalée, recommencée.
La tension du COEUR et du SOLEIL intérieurs met au jour, accouche la vie si fragile dans des décalages insupportables parfois insensés, souvent inacceptables par cet autre part de soi qui se croit ETRE moi qui lutte pour ouvrir ses mains en coupe et recevoir la sagesse pensant qu’elle sera le baume libérateur…
Douce schizophrénie, sursauts désespérés, tout peut et doit voler en éclats.
Il faudra pourtant refaire le câblage du réseau neuronal et l’élargir d’une nouvelle fréquence vibratoire plus UNIE.
Car ce n’est que la résistance à ce changement qui donne ce douloureux ressenti illusoire pourtant si réel. La terrible mutation génétique portée par le cœur passant par la puissante frayeur ankylosante des peurs et de la mortalité à SOI.
Pas de pression à DEVENIR, à FAIRE, à ETRE…car je n’ai RIEN à offrir à ce monde.
Ce monde s’est déjà offert l’inestimable cadeau de ma présence pour se vivre.
Ta présence, LA présence de chaque parcelle d’Amour qui vit et nait ici.
Je ne suis pas ce monde ni ce corps, je suis l’expérience de la présence qui se fait, ce monde est en moi, je le contiens, il me contient, il nous contient tous.
Nous sommes l’expression de cette présence qui EST à n’en point douter.
Alors le combat peut cesser, la coupe se remplit…en silence.
La gratitude prend sa place dans le creuset du cœur et l’on se repose enfin…
Akara Peala
16 Mai 2018
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