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E-toile ''la dé-fusion'' Carte Oracle

  • alexandrapeala
  • 28 mars
  • 11 min de lecture

J'ai mis du temps à trouver comment parler de la différence entre fusion et attachement. Évidemment de prime abord c'est à la fois semblable et vraiment très différent, d'où la confusion.


La fusion semble être une forme excessive d'attachement.


En chimie on parle de fondre, de liquéfaction, d'union entre deux noyaux atomiques pour ne faire qu'un.


D'où l'union intime, résultats de la combinaison ou de l'interpénétration d'être ou de choses.


C'est une réUNion.


Traits d'UNions...


Dans le domaine des relations humaines tout est intriqué.


Depuis l'opacité, vue comme une confusion...du cœur de l'humain, la clarté manque quand il s'agit de voir les liens qui partent de soi et vont vers l'extérieur, autrui. Et inversement ce qui nous touche et nous pénètre venant de l'autre depuis son intérieur.


J'en ai déjà mal à la tête, car cela implique le corps, le cœur-âme, l'Esprit, l'inconscient, les parts énergétiques, les inconscients collectifs...


Qu'émettons-nous, que recevons nous, d'où cela vient-il?


Ça y est, je crois que j'ai la migraine !


La demi graine de l'explication qui a germé...



L'attachement ou la fusion, peuvent-être également vis-à-vis d'un animal, d'un lieu et même d'un objet... Et évidemment au sujet de croyances et de dogmes.



On dit qu'il y a fusion des cœurs lorsque l'attachement engendre une fusion inextricable.



Sans doute est-ce une quête toute naturelle que de chercher cette fusion avec cet autre qui vient comme saluer ce que l'on est, reconnaître ou combler un sentiment d'incomplétude.


La fusion, c'est être UN, indissociable de l'autre et dans une quête d'absolu, de retour à l'Unité que beaucoup de spirituels et des chercheurs de vérité sont amenés à vouloir ressentir. Cette quête de souhaiter fusionner avec le Tout, rejoint les théories de l'Eveil du Soi. Or je pense que nous sommes déjà éveillés par nature, mais que nous avons oublié cet état originel à force de traverser des couches et des couches de dualité...


 Le retour à l'éveil n'est autre que de se souvenir simplement de sa nature véritable.


C'est une des nombreuses façons de le dire... Certains le voient aussi sous le prisme d'une pensée non duelle et le mettent en exergue comme étant le but absolu de l'Incarnation.



Il est simple, naturel et dans l'ordre des choses de ressentir cette fusion avec ce qui vibre comme soi, autour de soi, ce qui nous anime et nous appelle, tout en nous mettant le cœur en joie. Ne sommes nous pas par essence extraits d'un Tout qui fait l'expérience de la multitude en chaque chose ?


Nous sommes singuliers, identifiés pour se ressentir vivants, différenciés...


Mais...


La fusion est un état naturel tout comme l'on peut dire que l'hypersensibilité est un état normal.


C'est plutôt simple de comprendre que ce serait l'état de séparation ou d'insensibilité qui pourrait être l'état déviant ou incomplet. Si l'on se laisse aller sans juger, sans contrôler, je crois que nous allons naturellement vers l'unité et la sensibilité.


Ce qui coupe de ces états, est la loi de dualité qui s'applique aussi sûrement que l'on respire. Une fois sortis du ventre de nos mères, l'expérience de séparation commence avec son lot de contradictions et de contrariétés.


Entre la vie et la mort il y a l'expérience...


Fusionner avec le UN est tellement apaisant, cela simplifie tout ce qui se vit. Il n'y a qu'à se laisser traverser par le flux de la vie et se remplir de l'Amour qui circule en toute partie. Dans le monde duel, il y a l'attachement et si l'on décortique le mot on entend attache et ment ou la tâche ment.


Selon ma vision des choses, je vois deux parties enchaînées l'une à l'autre. Un mensonge se dresse là entre les deux qui tente d'infirmer une loi qui est celle de ''l'impermanence''...


C'est vouloir garder coûte que coûte ce lien à soi, l'autre, figer, vouloir le conserver pour toujours en niant cette loi pourtant vérifiée, Indiscutable : rien ne dure.


Ni ce qui est perçu comme agréable, ni ce qui nous confronte...


Règle dans l'absolu, car dans nos singularités cela peut prendre des formes plus ou moins marquées.


On évoque en psychologie l'attachement de différentes façons avec des répercussions plus ou moins bénéfiques.


Une personne qui, enfant, n'aurait pas reçu d'amour ou de sécurité affective pourrait souffrir d'une "problématique d'attachement" et vivre des difficultés à entrer en lien, en relation ou construire une vie affective, de famille ou amicale. Ses peurs et son insécurité, bien naturelles, puisque issues de traumatismes, l'emmèneraient à se replier ou refuser d'entrer en lien avec autrui, le plongeant dans un lourd sentiment d'exclusion, de rejet et de solitude.


Un terrible sentiment d'insécurité qui m'est nait et qui fait que la personne ne peut faire confiance, ni se livrer dans son intimité sans craindre d'être brutalisé ou de disparaître.


Il n'est pas question ici de sa propre volonté ni de percevoir de la culpabilité, car c'est comme si cela n'était pas disponible en lui ou pour lui.


Cet enfant devenu adulte cherche le sein de sa mère qui le rassure, ceci étant bien évidemment une métaphore qui peut s'avérer pourtant être réelle.


Alors...


L'attachement ici est vu à travers le prisme de son utilité pour faciliter la vie sociale et affective.


Effectivement, il est intéressant de sentir l'attirance, l'empathie, l'envie de partager qui aident à créer des liens sociaux et d'amour. C'est un espace privilégié, précieux et cher au cœur des relations.


Simplement...


À condition que chaque partie se ressente entière et se propose ainsi, en lien dans la relation avec autonomie, sans pression et avec le moins d'attentes possibles.


1+1=3 et non 2...!


L'entité créée dans la relation est une co-création indépendante des deux parties qui restent entières et autonomes.


Bien sûr que les attachements influencent, affectent, enrichissent et transforment les individus et cela n'est absolument pas neutre. C'est la couleur de la majorité des liens et relations humaines.


Pourtant...


Cela ressemble à de l'attachement fusionnel puisque cela crée des attentes et des interdépendances assorties de comportements possessif dans la plupart des cas, voir même des jalousies, des prises de pouvoir, des manipulations affectives avec des chantages plus ou moins conscients.


Lien...


C'est le même mot qui est utilisé pour les liens affectifs et les liens, les cordes qui attachent.


Je ne peux imaginer que ce soit un hasard.



Un psychopathe par exemple serait dépourvu de cette capacité d'attachement ( pour faire très court et en résumé évidemment) et c'est préjudiciable pour tout le monde, car cela le fait agir de façon insensible, égocentrique et dangereuse.


Selon mon ressenti il y a souvent une confusion entre ces deux états.


Fusion et attachement.


On refuse de s'attacher car on nous a démontré dans la spiritualité que c'était toxique et que cela a pour conséquences dramatiques de créer aussi des êtres frustrés qui deviennent insensibles et décollés de le réalité...


 Comme si tout ce que nous essayions nous menaçait de schizophrénie relationnelle.


L'attachement me semble venir de l'espace duel qui cherche à se rassurer face à l'angoisse qu'engendre le sentiment d'individualité et d'insécurité ainsi que la peur d'être seul, incompris, rejeté du groupe, et d'être jugé associable. Ce qui réactive alors la blessure d'abandon originelle. Je parle ici de l'espace d'où nous semblons sortir et venir à l'incarnation et qui nous hante, nous manque et favorise un sentiment de coupure...


Celle là même que j'appelle ''la lointaine demeure''.(voir carte)


Les personnes sont attachées les unes aux autres afin de ressentir une appartenance grâce au couple, à la famille, au groupe compensant cette peur existentielle de mourir seul dans le désespoir. Nous sommes des êtres profondément grégaires et sociaux qui avons besoin de sentir la chaleur de nos congénères pour pouvoir survivre.


Cela viendrait-il du temps lointain ou un individu seul ne pouvait survivre dans la nature ? Les écho mémoriels sont très puissants dans les inconscients collectifs.


Et dans une moindre mesure ce peut-être effectivement bénéfique de s'attacher un minimum.


Mais je crois que cela cache cette blessure importante et souterraine d'abandon et même de rejet. Ici peut se jouer le triangle de Karpman (voir carte).


On tourne en rond dans un triangle infernal de victimes de bourreaux et de sauveurs dans les relations qui ne nous laissent que des culpabilités...


L'interaction est rarement libre des jeux egotiques et des échos de ses mémoires dont nous héritons dans le transgénérationnel et qui guident nos actions et entretiennent nos blessures.


Celles de l'Incarnation présente et celles que nos ancêtres n'ont pas su régler également et au-delà...


Je pense même que nous sommes mus par des forces inimaginables venant d'espace-temps complexes et qui sont très difficiles à mettre en corrélation avec ce que nous vivons ici-bas.


Pourtant, on ne peut nier qu'il se joue des intrications qui nous attachent les uns aux autres, alors, nous sommes tours à tours geôliers et victimes.



Pourquoi cela ? Est-ce pour enrichir l'expérience de l'incarnation, se renforcer, sentir le goût de la dualité ou bien celui de l'unité ?


 Ce sont toutes ces questions métaphysiques qui hantent les cabinets des psychologues et des thérapeutes...


Il est très ardu de voir la profusion des liens avec nos proches, les zones de fidélité, de sacrifice, de loyauté et toutes les petites lâchetés que nous nous faisons à nous-mêmes en ne voulant pas voir les choses telles qu'elles sont et en faisant des dénis plus gros que nous ( voir carte loyauté sacrificielle).


L'humanité est en proie à des projections et des illusions fantastiques !


Et même si l'on tente d'être le plus honnête possible, il est parfois inextricable de savoir ce qui est en jeu dans les attachements.


Alors...


J'aime l'idée de ne pas être attaché et de chérir la liberté.


Existe-t-elle vraiment cela est évidemment un autre débat...


Lorsque l'on vit des dépendances affectives dont il ne faut pas se sentir coupable, car si elles sont là, c'est qu'elles protègent quelque chose, ou que l'on a des amours fusionnels amicaux ou amoureux ; il est quand même très intéressant de pratiquer ce que j'appelle la dé-fusion cellulaire.


J'ai représenté en art, deux cercles, des cellules ou même imaginez les petites gommettes qu'utilisent les enfants et qui seraient collées l'une sur l'autre entrelacées.


La partie commune qui est attachée n'appartient plus ni à l'un ni à l'autre, mais devient cet espace collectif dans la relation où se trouvent les compromis, les fameux attachements et les privations d'autonomie. C'est là que sont les attentes, les projections, les suppositions et tout ce qui ruine les relations.


Mais c'est là également que la zone d'apprentissage du lien et les cadeaux de la co-création, la zone commune.


J'ai créé des ateliers qui s'intitulent des ronds dans l'O, où je permets aux protagonistes de tester en art-thérapie les intrications des cercles relationnels afin de trouver un positionnement juste, responsable, libre qui offre une expérience agréable et enrichissante. mais aussi de poser ses limites et de se faire respecter.


Alors, sur cette é-toile de la dé-fusion, j'ai représenté les deux cercles qui se sont décollés l'un de l'autre pour arriver finalement à faire que chaque partie reprenne son entière intégrité et qu'ils puissent se mettre en orbite l'un contre l'autre.


Comme le fait le petit enfant qui se dégage de l'inconscient de sa mère. Celle ci autorise que soit coupé le cordon, le lien, pour permettre à son enfant de trouver sa propre liberté et fonder son authenticité.


En énergétique il existe beaucoup de pratiques pour couper les liens d'attachement négatifs tout en conservant les liens d'amour constructifs...


Mais...


A tout prendre, pour vivre des liens forts, je préfère une fusion assumée, une passion, à un attachement, même si cela peut-être tout autant destructeur.


Il y a dans cette intention, l'énergie de l'expérience vécue en totalité, en puissance. Toute personne sensée sait que lorsque une relation est passionnelle, elle aura une issue difficile à surmonter.


Parce que ce type de lien stimule des zones du corps, de l'âme du cœur et du cerveau qui ne sont pas faits pour perdurer...



On me rétorque parfois que sans l'attachement il n'y a pas de loyauté prouvée ou que la relation est impossible et reste superficielle.


Effectivement il est plus aisé de s'attacher pour se sécuriser comme le font les alpinistes. En espérant que le premier de cordée ne dévisse pas entrainant tout le monde au fond du trou !


Cependant, on peut aimer, être fidèle, dévoué, attentionné et abandonner des rêves ou se faire passer en second pour une autre personne ou situation, sans être pour autant attaché ou même passionné.


Quel est cette alternative alors ?


Être là sans attentes...


C'est même, la définition de l'Amour, qui rend libre et n'emprisonne pas, ne blesse pas, nourrit, hydrate et fait grandir chaque partie.


C'est...


Aimer au point de laisser l'autre être totalement libre de partir, de le laisser aller vivre à l'autre bout du monde, de rester en silence, que son bonheur soit notre bonheur quoi qu'il arrive car nous sommes une source inépuisable de joie en nous-mêmes qui nous permet de nous occuper de notre propre bonheur...


Car l'amour est un Don (voir carte le don d'amour).


Ce mantra m'accompagne « je suis un don d'amour infini, inépuisable et je reçois au centuple cet amour ».


Le mensonge serait de croire que l'autre va être toujours là car il est attaché, retenu.


Imaginez la couleur de l'amour que vous auriez en enfermant l'objet de votre désir, attaché dans une cave pour qu'il ne s'échappe pas...


Cela n'est vraiment pas agréable à imaginer et pourtant c'est ce que font beaucoup d'humains dans les relations à travers des manipulations psychologiques et émotionnelles complètement déviantes.


Je parle ici entre autres des chantages affectifs, des plaintes, des pressions psychologiques qui sont relatés dans les fameux cabinet de psychologie.



Un contrat peut-être rompu même si un oui a été donné, un consentement peut-être retiré, un rêve brisé et que faire de l'attachement ?


 Que deviennent ces liens qui se tissent autour de nous comme des toiles d'araignées ? Que se passe-t-il lorsque l'objet de notre attachement disparaît ?


Alors, c'est l'arrachement, le vide sidéral qui s'installe...


Le sentiment d'avoir le cœur arraché de la poitrine. On est déboîté de soi même, aux prises avec sa solitude et le sentiment cruel que rien ni personne ne pourra plus jamais combler cet espace laissé à nu.


C'est bien là que l'on touche l'essence même de ce qu'est l'attachement et son mensonge grossier, notre immaturité et notre refus d'accepter l'impermanence.


Je ne dis absolument pas que c'est facile c'est même le plus gros défi de l'Incarnation. En particulier lorsque cela touche nos proches.



Le sentiment de complétude que l'on s'accorde en faisant son possible pour s'aimer soi en priorité, en se mettant au cœur de soi, de ses actions, de ses rêves procure une stabilité et un confort qui offre une toute autre alternative.


Attitude, posture qui nous comble en profondeur et n'attend rien d'extérieur.


On existe sans cet autre.


On est antérieur à tout autre chose.


On a traversé les âges, la nuit des temps, pour être ce que l'on est ici, incarné, et on a maintes fois fait le chemin de perdre et de redécouvrir.


On sait ...


C'est merveilleux, combien de fois avons nous fermés des yeux... les nôtres et ceux des autres. Nous sommes survivants depuis toujours, résilients, co-créant depuis l'Infini avec la même énergie, les mêmes os, les mêmes eaux, la même pulsion de vie.


Celle qui anime toute la création, qui se redistribue a chaque mue, se métamorphose, meurt et renait !


Tout se transforme et se créé à partir des mêmes matériaux énergétiques, se recomposant en de nouvelles formes. Les atomes, neurones, énergies se décomposent et la matière se remodèlent...


L'esprit est matière incarnée.


La matière est de l'esprit transcendé.


La vie offre l'encodage l'Essence du Tout, du UN qui se multiplie, se mélange et se ré-offre en nouveau don, et c'est sans fin...


Alors il n'est plus question d'attacher ou de fusionner car tout est libre et à disposition, tout est là, en même temps.


Les petits jeux du MOI, ETRE, AVOIR, DIRE et FAIRE sont précieux pour enrichir l'expérience du Grand Mystère, mais ne sont à mes yeux que des symptômes en mouvement incarnés, crus, codifiés, des croyances militantes achetées...


Cela fait partie de l'origine des pulsions qui animent la vie, mais cela reste des expressions collées à nous.


Les garder, ce serait comme s'associer à ces symptômes et croire que nous sommes eux.


Or nous les portons, les développons mais nous ne sommes pas nos symptômes !



Pourtant, c'est bien ici bas, incarnés que nous résidons pour vivre.


Qu'il est incroyablement difficile de ne pas s'attacher, ne pas fusionner avec ce que l'on aime, ce qui nous rend dingue de désir et de ne pas souffrir de la déchirure '' cruellement extatique'' de la perte.


En se montrant ouvert et en offrant son cœur à l'expérience, on se relie et finalement naturellement, on accepte ce jeu, simplement en prenant de la hauteur.


Je suis dans le jeu, je ne suis pas le jeu.


Je suis libre.


La Magie des liens existe et c'est une des plus puissantes de toutes les magies, comme celle des Illusions.


Alors, comme...


Nous sommes fusionnés par essence au grand Tout et que notre ADN reflète cette dilution en LUI...


Il n'y a rien à craindre, simplement observer ce qui se joue, et faire de son mieux pour soi et les autres.


Car...


Nous sommes attachés à notre personnage terrestre et à ses expériences et relations et notre ADN porte les mémoires de ses emprises.


Finalement...


Si l'on sait discerner les strates d'implications à l'expérience terrestre et que l'on peut guider son voilier où on le souhaite sur les mers démontées de son existence, alors on peut dire qu'on atteint un dangereux seuil de liberté. Notre soleil radieux se permet quelques attachements bien humains, tandis qu'il offre son Cœur tout entier à la Source de l'Amour Unifié.


AkArA PÉALA


2025.

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