la Femme Racine

alexandrapeala
10 oct.
3 min de lecture

Il a des femmes qui ne se reconnaissent pas dans les modèles, ce sont les ''divergentes.'' Elles s'écartent, s'éloignent progressivement du point de vue commun. Non par provocation ou mépris ou déni, ce n'est pas non plus de l'orgueil. Ces femmes prennent d'autres routes moins empruntées ce sont parfois des Heyoka (des contraires) qui se sentent incompatibles avec ce qui est offert au premier degré.

Elles sont en désaccord profond avec la norme avec le normal.

Leurs sens, opinions, rêves, besoins, talent et dons sont à côté du système ordinaire. Parfois marginales, atypiques, neuro atypiques, étranges, originales...

Souvent artistes sensibles vivant dans un univers borderline qui intrigue et inquiète les personnes plus classiques.

Jugées, rejetées, trop intenses, pas assez cela ... Elles gèrent, et errent dans un monde étrange et se relient la plupart du temps au Grand Mystère de la vie : La nature, les animaux, les éléments !

C'est pour cela que naturellement, viscéralement elles sont dans ce monde sans être de celui-ci. On peut les trouver étranges, menaçantes pour un système en place car il émane d'elles une forme de Liberté, de Folie incompréhensible, d'instabilité proche de l'impermanence qui trouble leur entourage on les dit vulnérables.

Ce sont des Insoumises.

Or, elles cachent une force, un phénix rayonnant au creux de leur bassin qui intrigue et effraie tant il est puissant.

Elles se tournent spontanément vers l'intérieur, au creux de leurs ressentis souvent repliées pour se régénérer et elles observent les miroirs de ce Monde malade.

Ce sont des exploratrices et des cœurs contemplatifs.

Ces femmes plongent au centre de leurs racines de leurs blessures pour honorer leurs ancêtres, elles cherchent leurs clans, leurs familles de cœur.

Elles œuvrent pour libérer les enfants des boulets dont elles ont elles-mêmes hérité.

Elles appellent au creuset d'elles-mêmes la Source de la fréquence d'Amour d'Origine et rejettent les dogmes, les formes et les carcans.

Ces femmes-Racines ne veulent pas être nommées guérisseuse-chamanes- marginales...

Ce sont des Femmes Solaires.

Elles ne demandent rien d'autre que de vivre en lien avec le Vivant et d'incarner l'expression de la vie de la beauté et du féminin.

Elles cherchent en -iel la complétude.

Iel. est art, danse, chant, iel écrit peint, joue avec la prose et s'élance dans la vie comme un enfant qui candide, s'ouvre au merveilleux .

Résilientes, démolies , reconstruites, amputées, ielles trouvent leur paix dans les lignes de temps qu'ielles créent...

La Mère racine devient Grand-Mère racine dépouillée de sa jeunesse, ce qui reste inscrit sur sa peau dans son écorce ce sont les rides de ses joies et de ses peines. Ses renoncements et ses milliards de petites victoires.

Sur ma tombe de cendres, lorsque je serai redevenue l'eau des rivières, sera écrit dans le vent « ici repose la sœur qui t'a aimé.e ».

Mes devises aujourd'hui sont

« Non, est une phrase complète »

et « Oui, est joie ».

« La poésie c'est chanter dans le courant, avec lui, sans très bien savoir si cela est plainte où joie »

Pour finir ce portrait, je voudrais ajouter une petite phrase qui fait réfléchir et que je dois à ma fille de cœur, mon Esther :

Comment sais-tu que tu n'es pas en train d'improviser ?

Alors, bientôt, et de plus en plus, irrésistiblement je deviens :

Silence,

Pouvoir,

Reine de mon royaume,

Miracle,