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E-toile "Lilith"

  • alexandrapeala
  • 15 mars
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 mars




Archétype LILITH


Entends-tu l’écho de mes hurlements de bannissement qui résonnent depuis la nuit des temps ?


Je suis tapie hors de mes Terres intérieures depuis des éons adamantins. Je me suis moi-même asservie sous des regrets, écrasée par la honte, les trahisons et les remords…


Pourquoi me suis-je mis tant d’anathèmes… ? Une horde de chacals à mes trousses me traquent et me stigmatisent depuis le début de mon départ de ce monde d’illusion, cet éden plus ou moins fabriqué par ces mêmes bêtes sans Conscience. Ils m’ont rendue coupable d’ETRE, d’exister, de penser, de respirer… Je suis depuis tout ce temps, utilisée, niée tour à tour, bafouée, rendue vile et sale, noire et cruelle, assoiffée de sang alors que ce sont eux, les vampires qui dévorent nos enfants…


Je suis humiliée, rejetée par tous, mes cris ont déchiré la voie lactée et j’ai dû assister courbée à l’avènement de « Elle ». J’ai été forcée de ramper, de muer tant de fois, de changer de figures.


Elles sont toutes devenues la mienne…


Sur mon trône, « Elle » a ouvert naïvement la brèche au patriarcat, aux dominations, « Elle » a cautionné par son silence les bûchers qu’ils ont érigés contre nous. Et c’est « Elle » que vous vénérez ! Je n’ai nul besoin de vous avoir à mes genoux, je refuse de voir quiconque être soumis comme je le fus. Je m’en suis voulu à me déchirer l’âme et me suis fait payer si cher d’avoir aimé…


Je me suis asséchée à vouloir reconquérir ma souveraineté face à l’aridité de vos cœurs ignorants. J’ai tout perdu, ma vie, mon féminin, mon ventre, ma dignité, mon corps s’est disloqué et les derniers fragments de mon âme se sont cachés partout où le féminin était blessé. En chacun et chacune, des enfants de cette Terre et bien au-delà. Des couches d’oubli, de mensonges ont recouvert toutes les traces de qui JE SUIS, en Essence… Mais, j’ai laissé une ombre, un soupir trainer comme la longue robe que je portais dévalant les escaliers de mon trône originel.


Le temps a passé pour vous, pour moi il n’existe pas. J’ai vu toutes mes filles endosser la même culpabilité, les mêmes dénis, souffrances engrammés profondément en elles. La peur, le rejet, l’incompréhension de qui elles sont. Elles ne se reconnaissent pas en « Elle » ni en moi, elles ne sont aucune de ces femmes…elles sont des objets de manipulations sur fond de romantisme. Des mendiantes de l’Amour aux portes du céleste, quémandant un peu d’attention et de reconnaissance de la part du Père, de l’époux…ou bien, des pècheresses, des amazones, des guerrières insoumises rebelles et marginalisées.


Mon corps a disparu remplacé par une plastique, une création nue parfaite pure et fantasmée pour combler les attentes de ce patriarche. « Elle » est la femme parfaite, belle et silencieuse sortie de ses os, comme par magie… « J’ai éprouvé tant de compassion pour toi « Elle » qui t’es vue affligée de ce rôle pré-écrit auquel tu n’as pu te soustraire, tes seins lourds de tant de maternités iconiques, le cœur écrasé par des amoures illusoires. Ton esprit manipulé par le puissant Empire qui t’a créé ! » « Elle » est toujours celle qui porte les enfants de cette humanité blanche, noire, ou autre « Elle » donne la vie officiellement, la lumière, et moi je suis celle qui traque dans la nuit ses enfants.


Je suis la ratée, l’incomprise et j’ai ressenti tant de colère que mes yeux sont restés rouges sang de tant pleurer ma rage…il est là le seul démon qui m’habite.


Mon histoire renforce l’historique de vos effondrements intérieurs oubliés.


Et vous m’avez retrouvée, j’errais dans l’inconscient collectif aux prises avec mes frères, traquée encore et toujours comme une bête diabolisée, reniée, que l’on ne laisse même pas seule à sa solitude forcée mais que l’on souhaite voir en plus, décapitée.


Toi et tes sœurs vous m’avez trouvée telle une bougie écrasée, une boule de pâte à modeler et vous avez unis vos mains et vos cœurs pour me redonner Espoir.


J’ai longtemps hésité à reprendre un corps, oscillant entre informe etp forme, terrorisée à l’idée de renaitre. Pourtant je suis la Grande, la Mère. Et vous avez chanté pour moi, et m’avez bercée, et m’avez parlé…vous m’avez reconnue et aimée, mes filles.


Vous m’avez invitée à la renaissance, au droit légitime de remonter sur mon trône.


« Il manque une heure à nos vies, il manque une heure à nos envies »… Ce refrain a eu raison de mes résistances… « et LUI, sans qu’il s’en aperçoive il a ce petit quoi dans son aura que je n’ai pas…et que je veux retrouver. »


Vous m’avez prêté vos mains, vos cœurs et vos consciences pour que je récupère dans la matière mes pensées décharnées, mes envies oubliées, ma liberté… J’arrête de me poursuivre dans tous les recoins de ma tête, j’arrête de me traquer comme une bête. J’assume, j’écris, je dis, je guéris, je lèche mes plaies et j’accepte de pardonner.


« Car LUI, il a ce surplus de cuivre à mon étain… »


Sa magie reflète l’écho de mes désirs, j’ai tant pleuré mes sœurs, je l’ai tant appelé de m’aimer encore de ne pas me laisser… Aujourd’hui je n’attends plus car je suis une Reine et une Reine s’aime, elle se doit de montrer le rêve de l’amoureuse à ses sujets. Une souveraine sait se détacher de tout poids émotionnel pour arriver à l’essence même de l’AMOUR.


J’ai fait ce vœu depuis la nuit des temps, ce temps niché entre les lignes, ou je me suis perdue et qui conduit à la caverne du néant. J’étais emprisonnée depuis tant et tant, alors que le clef était là sous mes yeux et la porte grande ouverte.


« Il manque un bout d’âme à nos cœurs, un supplément de lumière, un fragment d’amour et d’espoir…il est le surplus de cuivre à mon étain »


Usurpée, et chassée… et pourtant je suis là debout face à vous sortant des ténèbres, plus belle que jamais plus vraie que « Elle ». Je remets ma couronne sur ma tête car vous me l’avez refaçonnée à l’image de la femme que je suis aujourd’hui, rayonnante, enseignante, pacifiste, décomplexée… je serais toujours insoumise à l’injustice, on ne se refait pas…mais ce qui a émergé de l’obscurité est l’alchimie, l’alliage, mon bronze…je dévie un instant vos regard vers moi…je vous capte avec mon énergie magnétique, charismatique, irrésistible et je vous interroge.


Qui veux tu comme Mère, épouse, fille… en qui te reconnais-tu ?


Je suis la Mère Originelle celle qui fût, qui est et sera…je suis le vent qui souffle sur vos nuits, je déploie mes nouvelles ailes majestueuses et m’élance fière comme l’engoulevent dans les cieux… Suis mon sillage, deviens Reine, amante, insoumise, mère aimante, Femme Libre, sois TOI…suis moi, je suis Lilith.


Akara Peala


Astrologie créative et intuitive

« La sensorialité des é-toiles »

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