Cépée
- alexandrapeala
- 3 déc.
- 1 min de lecture
Une vie s'offrit,

un rejeton d'arbre surgit des amas morts.
Tronc meurtri mutilé.
Tronquée fût la source sacrifiée aux bassesses du manche tranchant.
Né d'un sanglot,
noyé dans l'immensité de la peine de ses racines,
son cœur draina les affres d'ADN déchus, les lourdeurs et les manques.
La souche,
fut le puits où il plongea sans égards pompant l'eau vive dans chaque cerne,
anneaux de croissance,
s'épuisant au-delà de la perte jusqu'à ressentir le silence froid.
L'esprit s'en est allé abandonnant,
épuisé,
l'arbre nu sans axe,
sans feuillage,
redevenu une sentence sans âge,
une exclusion,
une vie coupée sans regrets.
L'Essence erra.
Devenue nourriture sans attendre en retour, sans appel,
rejetée.
Il fut laissé cépée,
tronc décapité
On l'a cru mort,
inerte,
déchu de ses cercles de vie.
Son éviction du vivant a laissé une plaie crue où nul écho ne répondit plus.
Juste l'amertume de la plaie au grand air.
Il n'était plus qu'une racine sans but,
gelée dans son corps mutilé.
La sève dans l'ombre de la blessure,
Résilience de soleil voilé,
Veillait.
Naquit le rejeton,
forgeant sa propre Lumière,
attendant l'exceptionnel moment pour incarner sa nouvelle Présence.
La greffe d'amour fissura la croûte fraîchement refermée,
Éternité,
taillée,
des entrailles,
l'enfant repu d'Espoir s'est élancé frileux dans les veines de ses Aïeux.
Écorce neuve et drageon juvénile
La vie s'élança et revint l'ancêtre.
La Sensorialité des é-toiles
Texte et illustration.
Droits réservés



